Le comité local est mort, vive le comité régional

Après 60 ans d'existence, le comité local des pêches cède la place au comité régional. Un cocktail convivial célébrait ce moment fort de la vie du port.

Pas de nostalgie, mais une détermination affichée : le ton de Marc Perrot, président du feu comité local des pêches de Boulogne, est clair. « Le combat continue, la mobilisation de tous les acteurs du monde de la pêche est indispensable », concluait-il, samedi après-midi.

Hommage aux hommes du passé

Un cocktail convivial était organisé pour marquer la fin du comité local des pêches de Boulogne, relayé par le comité régional. Une obligation imposée par la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche de 2010, ajoutée au fait que les deux structures avaient les mêmes prérogatives : promouvoir et défendre les intérêts des professionnels, être l'interface entre les hommes de la mer et les instances comme les ministères ou l'Europe, participer à la gestion de la ressource.

A l'occasion de ce cocktail, Marc Perrot a tenu à rendre hommage aux hommes qui ont travaillé à la cause de la pêche en tant que président, au fil des 60 ans d'existence. « Pendant longtemps, la présidence était assurée par les armements industriels, jusqu'au tournant dans les années 90 où la pêche artisanale a pris les responsabilité », indiquait-il, saluant l'implication de ses prédécesseurs, notamment Claude Sénéchal, Pierre-Yves Dachicourt, Thierry Leprêtre et bien d'autres.

« Le comité local des pêches a été précurseur dans bien des domaines, rappelait-il ». Ces dernières années, il se souvient des grosses grèves des pêcheurs, notamment contre l'augmentation du carburant, contre l'arrivée des navires hollandais, etc.

Marc Perrot reste impliqué dans la défense des intérêts des pêcheurs, aux côtés d'Olivier Leprêtre. Les deux hommes sont sur la même liste pour la prochaine élection à la présidence du comité régional des pêches.

Enjeux majeurs pour l'avenir

Frédéric Cuvillier, député maire de Boulogne, a souligné l'attachement au métier de ces hommes, le travail réalisé pour ce « patrimoine qui doit être défendu et même inculqué. Nous devons être en rang serré autour de la pêche qui constitue un enjeu majeur. Le comité local des pêches n'est plus, vive le comité régional. » Nouvelle politique commune des pêches, avenir de la filière : les prochaines années vont être déterminantes. C'est désormais au comité régional des pêches d'agir. Son domaine d'intervention concerne toute la façade maritime de la frontière belge à la baie de Somme, soit plus de 900 marins, 200 bateaux et 380 pêcheurs à pied.

Le 17 mars prochain, aura lieu l'élection du nouveau président. Une échéance importante pour l'avenir.

Florence Pécriaux

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