Le hareng côtier est arrivé sur les étals du quai Gambetta à Boulogne
Par Romain Douchin pour «la Voix du Nord» le 25/06/12Article extrait de l'édition du 08 novembre 2011 de « la Voix du Nord » :
Chaque année, à peu près à cette période de la Toussaint, il fait un retour remarqué sur les étals des ports de Boulogne et Étaples. On veut bien sûr parler du fameux hareng côtier.
Il était attendu. « Nos clients nous en réclamaient depuis une semaine », explique Mme Bardeaux qui tient sur le quai Gambetta à Boulogne l'étal Océane, nom du petit bateau de type fileyeur de son mari. C'est en ce moment qu'il est le meilleur, d'où le dicton : « Hareng de Toussaint, hareng bien plein ». Avant la période de frai le long de nos côtes, on dit qu'il est plein car les m‚les ont leur laitance et les femelles leurs oeufs. C'est la période où il est le plus gras. Sa saisonnalité fait son succès, même éphémère : quinze jours ou trois semaines tout au plus.
Les chalutiers de la Coopérative maritime étaploise (CME) le pêchent plus longtemps et dans des proportions plus importantes. Leur quota, cette année, est de 1 300 tonnes sans compter les tonnages rétrocédés par des organisations de producteurs de Basse-Normandie et de Bretagne dans le cadre d'échanges. Deux bateaux étaplois, Glorieuse Immaculée et Glorieuse Vierge-Marie, se réservent une bonne part de ce quota en pratiquant la pêche à boeuf (les deux navires traînent le même chalut).
Vendu en criée entre 30 et 40 centimes du kilo (un prix dérisoire), ce hareng prend ensuite la direction des transformateurs (conserverie et sociétés de salaison) où il est salé, fumé pour devenir kipper ou bouffi. D'autres deviennent des rollmops. « C'est juste dommage qu'en perdant du quota, on ait aussi perdu les marchés et les transformateurs qui vont avec », regrette Éric Gosselin, directeur de la CME. Si le chiffre de 1 300 tonnes peut sembler important, c'est bien moins que dans les années 70 et 80 quand, prélevé démesurément en Manche et mer du Nord jusqu'à le mettre en péril, il fit la fortune de Boulogne et de sa filière. La tradition perdure avec les fêtes populaires que sont le hareng roi à Étaples ou la fête du hareng à Boulogne.
S'appuyant sur leurs observations en mer, les pêcheurs estiment qu'ils pourraient en prélever davantage. Mais Ifremer reste vigilant. « La commission vient néanmoins d'admettre qu'elle avait trop limité les prises et que l'espèce se portait mieux, se félicite Éric Gosselin. Elle va donc réajuster le quota à la hausse mais progressivement. » Un petit cadeau pour les pêcheurs qui n'étaient plus habitués à en recevoir.
ROMAIN DOUCHIN
Chaque année, à peu près à cette période de la Toussaint, il fait un retour remarqué sur les étals des ports de Boulogne et Étaples. On veut bien sûr parler du fameux hareng côtier.
Il était attendu. « Nos clients nous en réclamaient depuis une semaine », explique Mme Bardeaux qui tient sur le quai Gambetta à Boulogne l'étal Océane, nom du petit bateau de type fileyeur de son mari. C'est en ce moment qu'il est le meilleur, d'où le dicton : « Hareng de Toussaint, hareng bien plein ». Avant la période de frai le long de nos côtes, on dit qu'il est plein car les m‚les ont leur laitance et les femelles leurs oeufs. C'est la période où il est le plus gras. Sa saisonnalité fait son succès, même éphémère : quinze jours ou trois semaines tout au plus.
Kipper, bouffi...
Les chalutiers de la Coopérative maritime étaploise (CME) le pêchent plus longtemps et dans des proportions plus importantes. Leur quota, cette année, est de 1 300 tonnes sans compter les tonnages rétrocédés par des organisations de producteurs de Basse-Normandie et de Bretagne dans le cadre d'échanges. Deux bateaux étaplois, Glorieuse Immaculée et Glorieuse Vierge-Marie, se réservent une bonne part de ce quota en pratiquant la pêche à boeuf (les deux navires traînent le même chalut).
Vendu en criée entre 30 et 40 centimes du kilo (un prix dérisoire), ce hareng prend ensuite la direction des transformateurs (conserverie et sociétés de salaison) où il est salé, fumé pour devenir kipper ou bouffi. D'autres deviennent des rollmops. « C'est juste dommage qu'en perdant du quota, on ait aussi perdu les marchés et les transformateurs qui vont avec », regrette Éric Gosselin, directeur de la CME. Si le chiffre de 1 300 tonnes peut sembler important, c'est bien moins que dans les années 70 et 80 quand, prélevé démesurément en Manche et mer du Nord jusqu'à le mettre en péril, il fit la fortune de Boulogne et de sa filière. La tradition perdure avec les fêtes populaires que sont le hareng roi à Étaples ou la fête du hareng à Boulogne.
S'appuyant sur leurs observations en mer, les pêcheurs estiment qu'ils pourraient en prélever davantage. Mais Ifremer reste vigilant. « La commission vient néanmoins d'admettre qu'elle avait trop limité les prises et que l'espèce se portait mieux, se félicite Éric Gosselin. Elle va donc réajuster le quota à la hausse mais progressivement. » Un petit cadeau pour les pêcheurs qui n'étaient plus habitués à en recevoir.
ROMAIN DOUCHIN
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