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Le retour des senneurs hollandais coïncide avec la chute des cours du rouget-barbet : y a-t-il un lien ?

QR Code vers la pagePar Romain Douchin pour «la Voix du Nord» le 25/06/12

Article extrait de l'édition du 23 octobre 2011 de « la Voix du Nord » :



Le retour des senneurs hollandais et anglais ces derniers jours coïncide avec la chute ... des cours de certaines espèces de poissons. Y a-t-il un lien ? Un patron étaplois citait il y a quelques jours le cas du rouget-barbet. « Il est passé de 7,50 euros à 2,50 euros. Les senneurs en ont débarqué beaucoup et cela a fait chuter le cours », déplorait-il.

Aymeric Chrzan, du syndicat des mareyeurs, a une toute autre lecture. « Il n'y avait pas de barbet, ce n'était pas la saison, donc le cours était élevé. Là, on recommence à en pêcher, il y a sans doute eu un apport important par rapport à ce qu'attendait le marché et cela a fait baisser le prix. C'est le jeu de l'offre et de la demande. Je ne vois pas le lien avec les senneurs, c'est un peu court comme explication. Il faut aussi regarder la taille, la qualité et puis les quantités débarquées le jour où il était à 7,50 euros en comparant avec le jour où il s'est vendu à 2,50 euros ». « Pour que le marché de la place de Boulogne soit fort, il faudrait l'ouvrir à d'autres acheteurs européens. En attendant, il s'affaiblit », estime Éric Gosselin, le directeur de la coopérative maritime étaploise (CME). Le secrétaire des mareyeurs soulève un autre problème : « Ce qui est surprenant, c'est que cet été, il n'y avait personne pour approvisionner le marché parce que les bateaux locaux étaient à l'arrêt, ou pour des congés ou pour des arrêts techniques. Il faudrait revoir l'organisation pour avoir un prix moyen qui tienne. » Ce constat, et l'interprétation que chacun en fait, intervient alors que la cohabitation entre senneurs et bateaux étaplois est toujours fragile après le conflit du printemps. On avait frôlé l'incident diplomatique : un député néerlandais s'était indigné, devant son Parlement, du traitement infligé aux pêcheurs de son pays par leurs homologues français : blocage dans le port, intimidation... Les Étaplois avaient eux déploré les incidents graves en mer.

Les Hollandais avaient reçu le soutien d'Unipêche et Boulogne écorage, les deux sociétés avec qui ils travaillent mais aussi du syndicat des mareyeurs, soucieux de préserver l'apport « fondamental » des senneurs pour la transformation.

La charte compliquée à faire signer...


Finalement, chacun a mis de l'eau dans son vin et s'efforce tant bien que mal de cohabiter. Au titre de l'action de l'État en mer, les affaires maritimes sont en train de faire signer à tous les pêcheurs (français, anglais, hollandais et belges) une charte de bonne pratique en Manche et Mer du Nord.

Mais « certains ne veulent pas la signer », regrette François Lambert, administrateur des affaires maritimes.

Parallèlement à cette charte, une étude scientifique, menée par Ifremer et Imares (son équivalent hollandais), est en cours pour mesurer l'impact de la pêche à la senne danoise (technique d'encerclement d'une zone de pêche) qu'utilisent les Hollandais. Les Étaplois (qui ont un bateau qui s'y adonne) estiment que, pratiquée intensivement, « elle met la ressource en péril ».

ROMAIN DOUCHIN


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