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A Bruxelles, les marins veillent !

QR Code vers la pagePar Journal de Montreuil le 25/06/12

Bruxelles, son Atomium, son célèbre Manneken-Pis et sa Grand-Place, sans oublier son goût pour la BD, est également un passage obligé pour les marins-pêcheurs européens.

La capitale belge abrite la commission européenne, où chaque année sont décidés et attribués les différents quotas en matière d'espèces à pêcher et où sont établis des règlements qui, selon la profession, sont de plus en plus contraignants. Bruxelles, une ville de l'Union Européenne où se décide l'avenir de la pêche.

Jeudi dernier, réunis à l'hôtel Crown Plazza, un établissement où ils ont leurs petites habitudes, les marins-pêcheurs étaplois, ceux qui œuvrent pour le compte de la Coopérative Maritime Etaploise, attendent la moindre information sur les quotas et règlements 2012. Un peu plus loin, au siège de la commission européenne, Bruno Le Maire, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche, négocie ces fameux quotas avec ses homologues des autres états membres. Une habitude prise depuis quelques années, toujours courant décembre.

Soutien politique

« Nous sommes présents à Bruxelles pour savoir à quelle sauce nous allons être mangés », lance Éric Gosselin, directeur de la CME, alors que la délégation étaploise s'apprête de passer à table pour le repas du soir. Daniel Fasquelle, député-maire du Touquet et Jean-Claude Baheux, maire d'Etaples-sur-Mer ont spécialement fait le voyage de la Côte d'Opale jusque Bruxelles pour mieux apprécier ce moment des négociations et également pour redire aux marins étaplois tout leur soutien.

La présence des marins-pêcheurs français, souvent accompagnés de leurs élus comme l'ont également fait les Vendéens accompagnés du député-maire des Sables d'Olonne, Louis Guédon, est-elle un élément primordial et influant dans les négociations entre les représentants des différents états membres ? Eric Gosselin est très clair sur la réponse à apporter à cette question : « Non, à ce moment précis de l'année, il est trop tard pour agir et influer sur les différentes mesures qui vont être prises. » Par contre, le directeur de la CME sait pertinemment que la présence des marins-pêcheurs européens notamment Français, est un élément qui peut avoir son importance auprès de chaque délégation ministérielle : « Au fur et à mesure que nous parviennes les informations, nous essayons de faire passer des messages auprès du ministre. Lui seul est en mesure de pouvoir négocier les quotas imposés. » Justement, sur la question de l'effort de pêche, c'est-à-dire des jours passés en mer, la commission européenne souhaite une diminution. Un projet qui n'est pas du goût des Français, donc des Etaplois. « Sur cet axe, Bruno Le Maire a le soutien des Espagnols et des Anglais », surenchérit Bruno Margollé, patron du Nicolas-Jérémie et président de la CME.

Un ministre français, membre du gouvernement de François Fillon, qui n'a pas manqué de venir saluer les différentes délégations françaises regroupées au Crown Plazza. « A l'occasion de son passage, il a insisté sur les difficultés éprouvées par la délégation française », lance Bruno Dachicourt, à la tête du Syndicat CFTC des Marins-Pêcheurs, tout en donnant quelques détails, « Les deux point qui contrariaient Bruno Le Maire étaient l'Effort de Pêche et la Sole pour le Golfe de Gascogne. »

« Il est temps de passer à des plans pluriannuels » Cette habitude pour la commission européenne de vouloir dresser un règlement et de proposer des quotas à la fin d'une année pour les appliquer l'année suivante, n'est pas du goût des pêcheurs Etaplois. Une profession qui réclame depuis un moment, l'application d'une autre méthode comme le confirme Bruno Margollé : « Chaque année, au mois de décembre, la pêche française remet son métier entre les mains de la commission européenne. Nous ne cessons de dénoncer ces négociations qui ressemblent tout simplement à une séance de troc grandeur nature. Il est temps de passer à des plans de gestion de la ressource sur du moyen ou long terme. Des quotas qui seraient alors décidés de manière pluriannuelle. On pourrait commencer pour une période de trois ans par exemple. » Entre la terrine de canard et l'entrecôte frites, les discussions vont bon train. Il est souvent question des difficultés que rencontre de plus en plus cette profession est pourtant un poumon économique indéniable pour la Côte d'Opale voire pour une partie de la Région Nord-Pas-de-Calais. « Les jeunes ont de plus en plus de difficultés à se lancer dans le métier », avoue Bruno Margollé. « Ils sont vite stoppés par le coût d'un navire neuf. Aujourd'hui, les chalutiers sur lesquels nous travaillons coûtent environ entre 3 et 4 millions d'euros. Il faut savoir que notre flotte est vieillissante et que les coûts d'entretien de nos unités de pêche représentent un coût certain dans nos budgets. » A ses côtés, Philippe Merabet, un marin-pêcheur breton, qui arrive tout droit de Pornic, préside la coopération maritime, soit 130 coopératives comme celle de la CME. Le Breton n'a pas un discours plus optimiste que son ami et confrère Etaplois:« La pêche bretonne représente 30% de la pêche française. Aujourd'hui, quand on voit à quelle vitesse disparaissent les bateaux de pêche, on est en droit d'être inquiet pour l'ensemble de la profession et de la filière. Je connais des ports de pêche où les bateaux ont totalement disparu. »

Journal de Montreuil


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